Histoires d'apprentissage et d'espoir

Compatissant et motivé - Lutfullah Behzah

Lutfullah Behzad s'entretient avec un nouvel arrivant dans le cadre du programme RAP.

Pour l'histoire d'espoir et d'apprentissage de ce mois-ci, nous entendons Lutfullah Behzad, gestionnaire de cas dans le cadre de notre programme d'aide à la réinstallation. Comme vous le lirez, Lutfullah est venu au Canada en tant que réfugié lui-même, et a donc une expérience personnelle à faire valoir lorsqu'il s'agit de servir les réfugiés vulnérables qui recherchent la sécurité et la stabilité en Colombie Britannique. Comme l'explique Lutfullah, la diversité des langues, des cultures et des expériences des clients et du personnel de l'ISSofBCa enrichi son travail et sa vie, ce qui montre clairement pourquoi le multiculturalisme et la diversité sont si importants dans la société canadienne moderne. Nous espérons que vous apprécierez l'histoire de Lutfullah :

Parlez-nous de vous et de vos premières années au Canada :

Je suis arrivé en Colombie-Britannique en octobre 2018 en tant que réfugié d'Afghanistan. J'ai travaillé pour le gouvernement afghan et diverses organisations internationales pendant 15 ans avant de partir, mais j'ai dû partir après avoir reçu de fréquentes menaces de la part des talibans en raison de mon travail avec le gouvernement.

S'installer dans un nouveau pays est un défi pour tout le monde. Le jour où j'ai atterri au Canada, j'ai trouvé un endroit où vivre dans un refuge du centre-ville. C'était une toute nouvelle expérience pour moi, car je n'avais jamais séjourné dans un refuge avant de venir au Canada. Cependant, le personnel du refuge était très serviable et plein de bonté. Malgré cela, j'ai eu du mal à m'éloigner de mes proches.

La phase la plus difficile de ma vie a été celle où j'ai essayé d'emménager dans un logement permanent. J'ai eu beaucoup de mal à trouver quelqu'un qui veuille bien me louer sa maison, car je n'avais pas d'antécédents en matière de crédit, j'étais au chômage et je n'avais aucune source de revenus.

Heureusement, j'ai trouvé un Afghan qui m'a aidé à louer une maison et qui a payé la caution et le premier mois de loyer. Il a même assuré au gestionnaire immobilier que si je n'étais pas en mesure de payer le loyer, ils continueraient à le payer pendant un an.

Heureusement, dès la première semaine où j'ai quitté le refuge, j'ai trouvé un emploi de consultant en marketing dans le centre-ville de Vancouver, ce qui m'a permis d'obtenir un revenu raisonnable pour subvenir à mes besoins au Canada et envoyer de l'argent dans mon pays d'origine pour subvenir aux besoins de ma femme et de mes enfants.

En mars 2019, j'ai rejoint un entrepôt à Delta où j'ai travaillé pendant 3 ans, tout en travaillant à temps partiel comme agent de sécurité. Au cours de mes trois premières années au Canada, je travaillais 70 heures par semaine pour pouvoir parrainer ma famille qui se trouvait en Afghanistan.

Qu'est-ce qui vous a incité à travailler à l'ISSofBC ?

Lorsque je suis arrivée en Colombie-Britannique, je suis devenue cliente de l'ISSofBCdans le cadre du programme Settlement Orientation Service (SOS). Ayant constaté leur soutien inconditionnel aux réfugiés, je me suis intéressée à toute possibilité de travailler pour eux.

J'ai essayé à plusieurs reprises d'envoyer mon CV non seulement à l'ISSofBC, mais aussi à d'autres agences d'établissement dans la région métropolitaine de Vancouver. Cependant, je n'ai reçu aucune réponse lors de mes premières candidatures, mais je n'ai jamais abandonné et j'ai continué à envoyer mon CV pour des postes vacants correspondant à mes compétences.

Finalement, j'ai eu l'occasion de devenir gestionnaire de cas dans le cadre du programme d'aide à la réinstallation (PAR) et j'ai commencé à travailler pour le programme en avril 2022.

Qu'est-ce qui vous pose le plus de problèmes dans votre travail ?

Bien que j'apprécie de soutenir les personnes touchées par la guerre ou les troubles politiques dans leur pays d'origine, cela représente également un défi.

Nombre de nos clients ont vécu des situations extrêmement difficiles au cours de leur vie et la plupart d'entre eux sont restés longtemps dans des camps de réfugiés, ce qui les a amenés à souffrir de divers problèmes de santé mentale. Lorsque nos clients souffrent d'anxiété grave, de dépression et d'un choc culturel, tout cela en même temps, notre travail peut devenir beaucoup plus difficile.

Il est également pénible de voir des clients demander un parrainage pour les membres de leur famille qu'ils ont laissés derrière eux. Malheureusement, nous ne sommes pas habilités à traiter ces demandes, ce qui crée une situation stressante lorsque nous ne pouvons pas fournir les services demandés par nos clients.

Qu'avez-vous trouvé de plus gratifiant dans votre travail ?

Au sein de l'équipe RAP, nous aidons les personnes qui ont beaucoup souffert au cours de leur parcours d'immigration avant d'entrer au Canada. En tant que membre de cette équipe, j'aide les clients réfugiés au cours de leur première année de vie au Canada. Les voir devenir plus optimistes quant à leur avenir au Canada au fil du temps est la partie la plus gratifiante de ce travail.

Qu'est-ce qui vous motive ?

Pour moi, le fait de voir nos clients s'engager dans leur nouvelle communauté et développer leurs capacités afin qu'ils puissent se préparer à travailler et à construire leur avenir au Canada a toujours été un facteur de motivation important, et m'incite à être plus active et productive pour servir mes clients.

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise pendant votre séjour au SSI ?de laBC ?

J'ai beaucoup appris pendant mon séjour ici. Cependant, le fait de travailler avec des collègues et des clients issus de milieux académiques et culturels différents m'a vraiment permis d'acquérir de nouvelles idées et de nouvelles compétences, et a amélioré ma sensibilité culturelle à l'égard de personnes issues de milieux culturels et linguistiques différents.

 

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