À l'occasion de la Semaine de la citoyenneté, lisez cette histoire poignante d'"Arun", un ancien client de l'ISSofBC, qui met en lumière les raisons pour lesquelles il est venu au Canada et les défis auxquels lui et sa famille ont dû faire face une fois arrivés en Colombie-Britannique. Son histoire montre également sa détermination à s'adapter, à travailler dur et à contribuer à la vie et à la société canadiennes tout au long de son parcours vers la citoyenneté.
Le nom du client a été modifié à sa demande pour les besoins de cet article.
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Arun est originaire d'Asie du Sud. Après avoir travaillé pendant de nombreuses années en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, il a décidé de retourner dans son pays d'origine avec sa famille afin d'être proche de ses parents et de ses amis.
Échapper aux dangers à la maison
À sa grande déception, son pays d'origine connaissait sa pire période de troubles politiques. Tous les deux jours, des attentats étaient perpétrés contre des centres religieux, des marchés ou d'autres rassemblements publics, faisant souvent des dizaines de victimes. Les enlèvements et les vols atteignaient également un niveau inégalé. Les enfants et les familles ne pouvaient pas se rendre en toute sécurité dans les écoles, les restaurants, les cinémas ou même les parcs.
Malgré ces immenses difficultés, Arun a continué à vivre là-bas et ne voulait pas partir jusqu'à ce qu'une bombe explose dans l'école de sa fille, blessant de nombreux élèves. Après l'attentat, Arun a décidé de s'installer au Canada pour la sécurité de sa famille.
Relever de nouveaux défis au Canada
Après une longue procédure d'immigration qui a duré trois ans, il est arrivé en 2012 avec sa femme et ses trois enfants. Cependant, au Canada, Arun a dû faire face à de nouveaux défis, malgré son haut niveau d'éducation.
Sa priorité était de trouver un emploi et de subvenir aux besoins de sa famille. Il a continué à postuler pour des emplois, mais il s'est vite rendu compte qu'il était presque impossible de se faire embaucher sans expérience et sans relations au Canada.
Finalement, il a décidé d'oublier sa profession initiale et de diversifier sa carrière. Son principal atout étant de parler sept langues, Arun a commencé à travailler bénévolement comme interprète auprès de cinq organisations à but non lucratif. Au bout de quelques mois, il s'est vu proposer un poste d'interprète occasionnel pour l'arabe, le pendjabi, l'hindi, l'ourdou et le pachto.
Sa famille a également dû faire face à de nombreux autres défis. Les systèmes canadiens de transport, de banque, de santé et d'éducation leur étaient totalement inconnus. Arun a également dû gérer le choc culturel, résoudre les problèmes de ses enfants à l'école, tels que les brimades et le racisme, chercher un emploi régulier et trouver un médecin de famille.
Persévérance et détermination
Cependant, Arun n'a pas perdu espoir et a continué à travailler pour améliorer sa vie au Canada. Finalement, il a réussi à obtenir un emploi temporaire en tant que travailleur chargé de l'installation des réfugiés dans l'une des organisations à but non lucratif pour lesquelles il s'est porté volontaire.
Ses enfants s'acclimataient à leur nouvel environnement canadien et se sentaient beaucoup plus à l'aise à l'école. Bientôt, sa femme a trouvé un emploi dans une autre organisation à but non lucratif et leur situation financière s'est améliorée.
Aspirer à la citoyenneté
Leur objectif était de devenir citoyens canadiens, car ils pensaient qu'aucun autre pays développé n'était aussi accueillant pour les immigrants que le Canada. Conscients de la valeur d'un passeport canadien, ils ont poursuivi leurs démarches. En quelques années, Arun a trouvé un emploi dans l'une des principales organisations à but non lucratif de l'ouest du Canada, et la vie a commencé à se dérouler sans heurts.
En 2020, les cinq membres de la famille avaient tous un emploi et commençaient à contribuer à l'économie canadienne. En 2021, ils sont tous devenus citoyens et se considèrent aujourd'hui comme de fiers Canadiens.
Conseils d'Arun aux nouveaux arrivants
Arun conseille aux immigrants, en particulier à ceux qui ont un niveau d'études élevé, d'être patients et de garder espoir après leur arrivée au Canada. Ils doivent se porter volontaires pour élargir leur cercle professionnel et acquérir les compétences nécessaires aux emplois canadiens.
Ils doivent investir au moins deux ans pour s'adapter à la vie au Canada avant de décider de partir. Une fois qu'ils se seront adaptés, ils se rendront compte de l'équité du système ici ainsi que des possibilités de croissance illimitées et ne voudront plus jamais quitter le Canada !
