Le 5avril avril, Chris Friesen, directeur de l'ISSofBC, a pris la parole lors du sommet sur le logement organisé par l'Union des municipalités de la Colombie-Britannique (UBCM). C'était la première fois en plus de vingt ans que l'UBCM organisait un rassemblement spécifique sur un seul sujet : le logement. Lisez le blog suivant pour comprendre l'ampleur du défi et les mesures politiques nécessaires pour le relever.
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Le Canada est depuis longtemps une destination de choix pour les immigrants, dont beaucoup s'installent dans des centres urbains comme Vancouver et Surrey. Toutefois, les débats sur les objectifs et les tendances en matière d'immigration ont mis en évidence la nécessité de disposer d'un tableau plus complet du nombre d'arrivées au Canada.
Si le plan pluriannuel du gouvernement du Canada sur les niveaux d'immigration donne une idée des objectifs en matière de résidents permanents (RP), il ne tient pas compte des résidents temporaires. En 2021, par exemple, il y avait environ 430 000 résidents permanents contre 607 782 résidents temporaires, soit plus d'un million de personnes arrivant au Canada.
Passer à côté de l'iceberg
En Colombie-Britannique, il est important de prendre en compte à la fois les résidents permanents et les résidents temporaires lorsqu'il s'agit de répondre aux pressions sur le logement résultant des migrations. L'année dernière, plus de 61 000 résidents permanents se sont installés en Colombie-Britannique, mais il y avait aussi plus de 140 000 résidents temporaires. Se concentrer uniquement sur les résidents permanents n'est que la partie émergée de l'iceberg, car le nombre de résidents temporaires n'est pas aussi bien connu, mais il peut avoir un impact significatif sur les besoins en matière de logement.
Pour mieux comprendre les pressions croissantes sur le logement résultant de l'immigration, il est nécessaire d'élaborer une stratégie de croissance démographique sur dix ans qui tienne compte des projections des résidents permanents et temporaires, à la fois des objectifs de RP et des fourchettes dans le cas des résidents temporaires. Cette stratégie constituerait un outil de planification précieux permettant de prévoir avec plus de précision les besoins globaux en matière de logement et autres. En fin de compte, qu'une personne vienne au Canada en tant que résident permanent ou temporaire, elle doit trouver un logement, accéder aux transports en commun et à d'autres services communautaires.
La nécessité d'une stratégie humanitaire en matière de logement
En termes de changement de politique, le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux doivent veiller à ce que l'offre de logements suive le rythme de l'immigration et de la croissance démographique. Il s'agit notamment d'accorder une attention particulière à l'accueil des immigrants et des réfugiés, qui n'ont pas été spécifiquement ciblés dans les récentes stratégies de logement et les investissements ciblés de la Colombie-Britannique, mais qui joueront un rôle clé dans l'avenir économique du Canada.
Une stratégie provinciale de logement pour les immigrants et les réfugiés est nécessaire, avec un accent particulier sur l'immigration humanitaire, qui connaît une croissance considérable, y compris les réfugiés réinstallés et les demandeurs d'asile dans cette province. Cela n'implique pas un traitement préférentiel pour un groupe par rapport à un autre, mais si le gain net de la croissance Canada doit se faire par le biais de la migration, comme on s'y attend, un plan spécifique est nécessaire.
Dans l'ensemble, il est important d'avoir une compréhension globale du nombre d'arrivées au Canada et de leur impact sur les besoins en matière de logement. En abordant cette question à tous les niveaux de gouvernement, nous pouvons faire en sorte que les immigrants et les réfugiés aient accès à des logements sûrs et abordables, ce qui est essentiel à leur bonne intégration dans la société canadienne.
