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Journée mondiale du réfugié - Une mise à jour du HCR

Pour la Journée mondiale du réfugié, BC Refugee Hub a accueilli Michael Casasola, Senior Resettlement and Complementary Pathways Officer à l'UNHCR et Jennifer York, directrice des services aux réfugiés à l'ISSofBC, pour une discussion perspicace sur les statistiques et les tendances en matière d'arrivée de réfugiés et de demandeurs d'asile, d'un point de vue local, national et international.

Le BC Refugee Hub a été créé pour aider le personnel du secteur de l'aide aux réfugiés en Colombie-Britannique à mieux comprendre les tendances actuelles des questions relatives aux réfugiés au niveau mondial et national. Il est géré par Bahar Taheri. Le Hub est devenu une ressource inestimable pour les gouvernements locaux et fédéraux afin de comprendre la dynamique et les besoins des réfugiés en Colombie-Britannique.

L'article ci-dessous est un résumé de leur discussion et aide à répondre à ces questions clés sur la crise mondiale des réfugiés d'aujourd'hui :

  • Pourquoi les pays à revenu faible ou intermédiaire accueillent-ils la plupart des réfugiés ?
  • Quels sont la position et le rôle du Canada sur la scène internationale ?
  • D'où viennent aujourd'hui la plupart des réfugiés ?
  • Quelles sont les solutions tangibles dont dispose la communauté internationale pour faire face à la crise mondiale des réfugiés ? Seront-elles efficaces ?

 

Regardez l'intégralité de la discussion ou lisez un résumé de ce qui a été exploré ci-dessous.

Comprendre la crise mondiale des réfugiés

Dans notre monde en constante évolution, le sort des réfugiés reste une question humanitaire urgente. Des données récentes révèlent que plus de 120 millions de personnes ont été déplacées dans le monde, la grande majorité d'entre elles étant accueillies par des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Si des pays comme le Canada font parfois les gros titres pour leur accueil de réfugiés, il est essentiel de comprendre le contexte plus large et les défis auxquels sont confrontés les pays voisins où résident la plupart des réfugiés.

Le rôle prépondérant des pays voisins dans la crise des réfugiés

70 % des réfugiés dans le monde trouvent refuge dans des pays voisins de leur pays d'origine. Ces pays manquent souvent de ressources pour fournir un soutien adéquat, alors qu'ils supportent une part importante du fardeau des réfugiés dans le monde.

Par exemple, Aruba et le Liban accueillent des réfugiés qui représentent respectivement un cinquième et un sixième de leur population.

En revanche, des pays plus riches comme le Canada, qui disposent de ressources plus importantes, accueillent beaucoup moins de réfugiés par rapport à leur population.

Zones de crise : Ukraine et Soudan

Le conflit en cours en Ukraine a entraîné le déplacement forcé d'environ 9,7 millions d'Ukrainiens. Bien que certains d'entre eux soient rentrés chez eux, beaucoup restent dans l'incertitude et bénéficient de mesures de protection temporaire dans différents États de l'Union européenne.

La situation au Soudan est tout aussi désastreuse, avec environ 8,4 millions de personnes déplacées à la mi-mars.

Cependant, seuls 1,7 million d'entre eux ont franchi les frontières internationales, ce qui met en évidence l'ampleur des déplacements à l'intérieur du pays. La réponse de la communauté internationale a été terriblement inadéquate, puisque seulement 8 % des besoins identifiés ont été satisfaits, ce qui a aggravé les souffrances de la population déplacée.

Nombre de personnes déplacées dans le monde

Malgré l'augmentation du nombre de personnes déplacées, les efforts de réinstallation des réfugiés se font attendre. Au cours de l'année écoulée, des possibilités de réinstallation n'ont été trouvées que pour 154 000 personnes (environ 5 %) sur les plus de 30 millions de réfugiés relevant du mandat du HCR. . Ce chiffre, bien que le plus élevé depuis la crise des réfugiés syriens en 2016, reste très en deçà des besoins mondiaux croissants.

La crise durable des déplacements due au conflit syrien

Le conflit syrien, qui en est à sa treizième année, continue de provoquer le déplacement de millions de personnes. Malgré une baisse de l'intérêt et du soutien de la communauté internationale, les Syriens restent l'une des plus importantes populations déplacées. La réticence de nombreux pays d'accueil à continuer de soutenir les efforts de réinstallation à grande échelle ajoute au défi.

Voyages dangereux

La Méditerranée centrale reste l'un des itinéraires les plus périlleux empruntés par les réfugiés, qui sont des milliers à tenter la traversée entre l'Afrique subsaharienne et l'Europe.

Tragiquement, environ 1 900 personnes sont mortes en tentant de traverser la Méditerranée au cours de la seule année 2023. Des efforts sont en cours pour offrir des possibilités de réinstallation plus tôt dans le parcours migratoire afin d'éviter ces pertes de vies inutiles.

Le détroit de Darien, une zone dangereuse du Panama, accueille des centaines de milliers de migrants qui tentent de rejoindre l'Amérique du Nord depuis le Venezuela.

Les bureaux de mobilité sûre dans divers pays d'Amérique latine visent à offrir une protection et des possibilités de réinstallation plus tôt dans le voyage, réduisant ainsi les risques associés à ces itinéraires dangereux.

Les crises des Rohingyas et de l'Afghanistan : A la recherche de solutions

Des progrès significatifs ont été réalisés avec le gouvernement du Bangladesh qui a autorisé la réinstallation à grande échelle des réfugiés rohingyas.

Cette initiative vise à offrir de nouvelles opportunités à une population qui a été gravement négligée et a connu de graves difficultés.

La crise afghane continue d'attirer l'attention, d'autant plus que des pays voisins comme le Pakistan et l'Iran accueillent un grand nombre de réfugiés afghans.

Des efforts sont faits pour équilibrer les relations avec ces pays d'accueil afin de faciliter la réinstallation des réfugiés.

Le rôle du Canada : Programmes spéciaux et nouvelles initiatives

Le Canada s'est montré proactif en mettant en place des programmes spécifiques visant à assurer une protection urgente et à soutenir les défenseurs des droits de l'homme.

Ces initiatives apportent un soutien immédiat et essentiel à certaines des populations les plus vulnérables, notamment celles qui sont confrontées à la violence sexiste, au retour forcé ou à la persécution.

La nécessité de solutions plus larges

Malgré des efforts notables, l'écart entre les besoins des réfugiés et les possibilités de réinstallation disponibles reste important. Le Pacte mondial pour les réfugiés met l'accent sur le développement de voies complémentaires telles que le parrainage privé, les bourses d'études et les programmes de mobilité de la main-d'œuvre. Ces initiatives visent à fournir des solutions supplémentaires en plus des programmes de réinstallation traditionnels.

La voie à suivre : Une responsabilité collective

Le chemin à parcourir exige une approche à multiples facettes.

La "Feuille de route 2030 met l'accent sur trois objectifs essentiels : accroître les possibilités de réinstallation, développer des parcours complémentaires et favoriser des communautés accueillantes et inclusives.

Le soutien du public et la coopération internationale sont essentiels pour garantir que ces objectifs soient atteints et que les réfugiés aient la possibilité de reconstruire leur vie dans la sécurité et la dignité.

Conclusion :

Les pays les moins à même de supporter le fardeau des réfugiés sont ceux qui font le plus d'efforts pour s'occuper de ces populations déplacées. Il est temps que les pays à revenu élevé prennent le relais.

La crise mondiale des réfugiés exige une attention soutenue, des ressources et des solutions innovantes.

Alors que le monde est confronté à des problèmes croissants de déplacement, il est de notre responsabilité collective de soutenir et de protéger les personnes qui ont été déracinées de force.

Cependant, à l'heure actuelle, le gouvernement du Canada a choisi de réduire le nombre de réfugiés pris en charge par le gouvernement au cours des deux prochaines années, passant de 21 115 en 2024 à 15 250 en 2025 et 2026.

Ce n'est qu'au prix d'efforts globaux et équilibrés et d'une solidarité mondiale que nous pourrons œuvrer à un avenir où chaque réfugié trouvera un lieu de sécurité et d'espoir.

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